La Norme du bâtiment à carbone zéro – Design du CBDCA éliminera progressivement la combustion
La nouvelle version encourage l’efficacité et les alternatives aux combustibles fossiles.
- Système d'évaluation/norme
- Bâtiment à carbone zéro
- Thème
- Carbone zéro
Ottawa (Ontario) – le 21 juin 2022 – Aujourd’hui le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCA) a lancé la nouvelle version de sa Norme du bâtiment à carbone zéro – Design, démontrant ainsi son engagement soutenu à accélérer l’atteinte du zéro pour un plus grand nombre de bâtiments.
La Norme BCZ-Design v3 accorde la priorité à la réduction des émissions de carbone et du carbone intrinsèque et à la conception écoénergétique qui favorise une bonne citoyenneté de réseau.
« Ces mises à jour à la Norme BCZ-Design ont été orientées par les commentaires du marché au cours des deux dernières années, ainsi que par les attentes évolutives du marché par rapport aux émissions de carbone opérationnel et de carbone intrinsèque », a déclaré Thomas Mueller, président et chef de la direction du CBDCA. « Notre étude montre que l’industrie a besoin de flexibilité pour atteindre le carbone zéro. C’est ce que notre norme lui offre, sans compromettre l’atteinte de notre cible d’éliminer les émissions de carbone des bâtiments. »
Éliminer progressivement la combustion pour des réductions importantes du carbone
La Norme BCZ-Design v3 offre plus de souplesse en matière d’intensité de la demande en énergie thermique (IDET) pour inciter les projets à abandonner la combustion.
Les projets qui éliminent la combustion pour le chauffage des espaces ne sont plus tenus d’atteindre une cible d’IDET. Les équipes de conception peuvent maintenant optimiser les enveloppes de bâtiment et les systèmes de CVCA de manière à assurer les meilleurs rendements possibles.
« Cette modification donne la liberté d’investir les dollars du projet de manière à obtenir le plus grand impact au plus faible coût », a expliqué Mark Hutchinson, vice-président des programmes du bâtiment durable et de l’innovation au CBDCA. « Par exemple, une équipe de projet peut décider d’investir dans un système géothermique et l’électrification complète plutôt que d’investir dans une plus grande efficacité de l’enveloppe, mais continuer d’utiliser les thermopompes à air et le gaz naturel comme source d’alimentation de secours. »
La Norme BCZ-Design v3 établit également une limite à la combustion et en empêche l’utilisation sauf si la température extérieure est inférieure à -10 °C. Cette modification assure que l’électrification du chauffage est la nouvelle exigence par défaut qui ne s’arrête qu’au point limite du système. Aujourd’hui, toutes les thermopompes ont des options de fonctionnement jusqu’à -10 °C, certaines allant même jusqu’à -30 °C. En choisissant -10 °C, la Norme ne prescrit pas une solution, mais fait de l’électrification substantielle une exigence.
Fixer une limite au carbone intrinsèque
La Norme introduit une condition préalable pour le carbone intrinsèque, avec l’option de choisir entre des cibles de carbone intrinsèque absolues ou des améliorations par rapport à un bâtiment de référence. La nouvelle limite est une étape essentielle vers l’atteinte de l’objectif du CBDCA de réduire de 40 % le carbone intrinsèque d’ici 2030. Le rapport Le carbone intrinsèque : un bilan pour les bâtiments au Canada du CBDCA a calculé que le carbone intrinsèque pourrait représenter jusqu’à 93 % des émissions cumulatives d’un nouveau bâtiment en 2050.
L’élan du carbone zéro
Collectivement, les changements sont particulièrement utiles pour les projets de plus petits bâtiments et de bâtiments résidentiels à logements multiples. Le Comité directeur du carbone zéro a supervisé les modifications apportées à la Norme BCZ-Design, avec le soutien d’un Groupe de travail sur le carbone intrinsèque et du Groupe consultatif technique sur l’énergie et l’ingénierie du CBDCA.
« Ces changements ont été conçus pour simplifier la Norme et la rendre plus accessible, avec un objectif clair de favoriser les réductions de carbone. Nous avons voulu réduire le coût et l’effort nécessaires pour atteindre les résultats souhaités de la certification et ouvrir la Norme au plus grand nombre de projets possible. Je sais que les changements apportés élimineront des obstacles auxquels certains de nos clients étaient confrontés », a souligné Doug Webber, président du Comité directeur du carbone zéro et cofondateur et associé principal de Purpose Building. D’ailleurs, le CBDCA constate déjà un intérêt accru pour cette nouvelle version.
Si le Canada veut atteindre ses cibles climatiques, il faut que tous les bâtiments soient à carbone zéro. Les normes BCZ encouragent la transition vers le zéro, notamment en créant un équilibre entre la rigueur et la souplesse. Il faut ajouter qu’une solide analyse de rentabilité joue aussi un rôle utile. Le CBDCA a prouvé que les bâtiments à carbone zéro étaient techniquement réalisables et financièrement viables avec son rapport phare Arguments en faveur des bâtiments à carbone zéro. Plus récemment, le CBDCA s’est attaqué aux rénovations à carbone zéro et a publié Décarbonation des grands bâtiments du Canada où il démontre que chaque bâtiment a une voie vers le zéro. La valeur des bâtiments à carbone zéro ne pourra que s’accroître à mesure que le coût du carbone et les risques du changement climatique augmenteront.
Le marché est prêt pour la transition. Ce mois-ci, le CBDCA a célébré la 50e certification d’un bâtiment selon les normes du Bâtiment à carbone zéro. À la grandeur du Canada, des villes comme Vancouver, Toronto et Montréal mettent en œuvre des plans rigoureux pour réduire les émissions de carbone des bâtiments et le secteur privé déploie des efforts tout aussi ambitieux. De plus en plus, les équipes de projets utilisent les normes du CBDCA pour définir leur approche à la décarbonation.
L’inscription à la Norme BCZ-Design v3 est maintenant ouverte.
Pour un supplément d’information : cagbc.org/carbonezero
Pour télécharger la Norme : cagbc.org/BCZDesign