Conseils des examinateurs : Astuces des examinateurs : CNÉB 2011 – Pompes hydroniques

Dans certains projets LEED v4 C+CB qui utilisent la voie de conformité alternative Canada ACP – NECB, on a noté des économies d’énergie des pompes d’une ampleur inattendue. (La voie de conformité alternative permet un pourcentage d’amélioration dans la performance du bâtiment proposé par rapport au bâtiment de référence, selon le Code national de l’énergie pour les bâtiments – Canada 2011).

La plupart des problèmes identifiés se rapportaient à la capacité de la pompe hydronique du bâtiment de référence dans les cas où la puissance de la pompe hydronique du bâtiment de référence était modélisée de manière identique à celle du bâtiment proposé.

L’article 8.4.4.15.(2) du CNÉB 2011 se lit comme suit : « Lorsque le bâtiment proposé utilise plus d’une pompe dans un système hydronique donné, la puissance appelée de pointe de l’arbre de la pompe du bâtiment de référence doit être modélisée de façon identique aux puissances appelées combinées des arbres des pompes du bâtiment proposé (voir l’annexe A) ». De plus, l’Annexe A de cet article fournit un exemple de la façon de calculer la hauteur d’élévation de la pompe à eau chaude du bâtiment de référence en présumant la même capacité de chauffage pour le bâtiment proposé et le bâtiment de référence et, par conséquent, la même puissance appelée de l’arbre.

Cependant, qu’est-ce que la puissance appelée de la pompe? La puissance de la pompe de référence doit-elle être modélisée comme celle de la pompe proposée? Cette mauvaise interprétation entraîne des erreurs de modélisation ayant un impact significatif sur les économies totales du bâtiment.

Comme l’ont expliqué des Notes de mise à jour pour CAN-QUEST NECB v1.1 (06/09/2016)¹, « Étant donné la non-concordance entre les zones et les systèmes dans les cas proposé et de référence, il peut y avoir des débits très différents pour les boucles hydroniques entre les cas proposé et de référence. Par conséquent, la somme de la puissance de toutes les pompes est divisée par le débit de conception pour calculer la puissance des pompes du bâtiment proposé (W/(L/s)); la même valeur est utilisée pour déterminer la puissance appelée de la pompe pour le cas de référence (plutôt que de faire correspondre la demande de pointe de l’arbre, en W, entre les cas proposé et de référence. » Cette approche est en phase avec l’article 8.4.4.15 (3) du CNÉB 2011 : « Lorsque la pression statique totale ou le rendement de la pompe hydronique du bâtiment proposé ne sont pas connus, les caractéristiques de la pompe hydronique du bâtiment de référence doivent être basées sur la puissance appelée de pointe, en W/(L/s), de la pompe du bâtiment proposé. »

Toutefois, dans les cas où le bâtiment proposé a utilisé plus d’une pompe dans un système hydronique donné, c’est la puissance par débit (W/(L/s)) qui doit correspondre dans les cas de référence et proposé et pas la puissance appelée de l’arbre (W). Pour plus de clarté : les modélisateurs doivent faire le total de la puissance de toutes les pompes applicables dans le cas proposé et le diviser par le débit de conception proposé² desservant les « systèmes principaux » (comme il est fait mention à l’article 8.4.4.9.(6),(e)), pour déterminer la puissance des pompes du bâtiment de référence. Les systèmes primaires comprennent les serpentins, les radiateurs, les plinthes, etc. alimentés par la source centrale de chauffage ou de refroidissement – souvent appelée « boucle de circulation secondaire » (p. ex., une boucle d’eau chaude faisant circuler l’eau chaude entre un échangeur de chaleur et des serpentins et des plinthes périphériques, qui ne comprend pas la « boucle principale » faisant circuler l’eau chaude entre les chaudières et l’échangeur de chaleur).

Références

¹ Notes de mise à jour pour CAN-QUEST NECB v1.1 disponibles à la demande à info.services@nrcan-rncan.gc.ca ou au 1-877-360-5500 (numéro sans frais) (613-992-3245 dans la région de la capitale nationale).

² Le débit de conception proposé est le fluide d’alimentation de la source de chauffage ou de refroidissement vers tous les dispositifs de transfert de chaleur (serpentins, panneaux rayonnants et plinthes, par exemple) dans les conditions de conception.